IBN RAJAB AL HANBALI (RAHIMAHOU ALLÂH)
Zaynou al ‘Âbidîn ‘Abd ar-Rahmân ibn Ahmad ibn ‘Abd ar-Rahmân, est né en l’an 736 de l’Hégire. Imâm et un très grand érudit. Surnommé Rajab as-Salâmî al Baghdâdî, puis Ad-Dimachqî. Il est plus connu sous le nom d’Ibn Rajab (qui était le surnom de son grand-père qui était né durant le mois de Rajab), al-Hanbalî (en raison de son appartenance à l’école de l’imâm Ahmad ibn Hanbal). Il est mort en l’an 795 de l’Hégire, (Qu’Allâh lui accorde miséricorde).
Il est né et élevé dans une famille réputée pour sa piété et sa science et éprise de justice. Son père a joué le plus grand rôle dans son éducation scientifique.
Son grand-père : Aboû Ahmad Rajab ibn al-Hasan ibn Mouhammad a reçu l’enseignement d’ath-thoulâthiyyât de l’imâm Al Boukhârî et l’a transmis. Il a reçu également l’enseignement du hadith auprès d’imâms célèbres comme Al Mou‘îdh ibn al-Majlah, Ibn Ghazâl et bien d’autres. Il fut un savant et un grand juriste. On venait à lui puiser de sa science à Baghdad en présence de son petit fils (Ibn Rajab al Hanbalî) qui, n’avait à cette époque guère plus de cinq ans. Il mourut en l’an 742 de l’hégire.
Quant à son père : Ahmad ibn Rajab ‘Abd Ar-Rahmân ibn al-Hasan ibn Mouhammad ibn Mas‘oûd, Aboû al ‘Abbâs, as-Salâmî. Il naquit et grandit à Baghdad. Il mémorisa les lectures du Coran auprès de plusieurs savants. Il étudia les sciences du hadîth et initia de nombreux étudiants. Ibn Hajar al ‘Asqalânî a dit qu’il l’avait vu. Il s’installa avec sa famille ensuite à Damas, et était réputé pour être un homme de bonté et de religion. Il mourut en l’an 774 ou 775 de l’hégire.
L’auteur des Tabaqât, Al ‘Âlimî mentionna qu’Ibn Rajab est arrivé avec son père à Damas (venant de Bagdad) en l’an 744 de l’hégire alors qu’il était très jeune. Il s’adonna à l’étude du hadîth avec le soutien de son père. Il reçut l’enseignement (du hadith) auprès de Mouhammad ibn Ismâ‘îl ibn Ibrahim ibn al Khabbaz et d’Ibrâhîm ibn Dâwoûd al ‘Attâr.
Son père voyagea avec lui en Egypte où il reçut l’enseignement de Sadr ad-Dîn Aboû al-Fath al-Maydoûmî et d’Aboû al-Haram Mouhammad ibn al-Qalansî. Il étudia également chez de nombreux rapporteurs de hadîth.
Son père l’emmena également à la Mecque où il étudia le hadith auprès d’al Fakhr ‘Outhmân ibn Yoûsouf.
Il fut également le compagnon d’al Hâfiz Zaynou ad-Din al-‘Irâqî, le chaykh d’Ibn Hajar al ‘Asqalânî.
Il s’attacha également aux enseignements de l’imam Ibn Qayyim al-Jawziyya jusqu’à la mort de ce dernier.
Il reçut des ijâzât auprès d’Ibn Naqîb et d’an-Nawâwî.
Ce que les savants ont dit de lui
Ibn Fahd l’a présenté comme suit : « L’imâm, al Hâfiz, le grand savant, l’honorable et digne de confiance. Il a été l’un des savants les plus ascètes. Très instruit et comptait parmi les grand savants de hadîth. Il aimait exhorter les Musulmans et se préoccupait fort de leur religion.»
Ibn Fahd a dit aussi : « Il était un homme pieux, il s’était retiré du monde et de ses attaches terrestres, les gens l’aimaient et le respectaient et il était, (Qu’Allâh lui accorde miséricorde), estimé par les différentes écoles. Ses exhortations ont été d’un grand bénéfice pour cette communauté dont il avait l’habitude de toucher les cœurs.»
As-Souyoûtî, quant à lui, dit : « L’imâm, al Hâfiz et grand savant de hadîth, celui qui aimait exhorter les Musulmans, Zayn al-‘Âbidîn ‘Abd ar-Rahmân… »
Ibn al ‘Imâd al hanbalî a dit : « Al hâfiz Zayn ad-Dîn, le cheykh, l’imâm et grand savant, le lettré qui a fuit ce monde et ses attaches… »
Ibn Hijjî a dit d’Ibn Rajab : « Il maîtrisait la science – du hadîth – et est devenu le plus savant de son siècle en matière des ‘ilâl et les tourouq du hadîth (anomalies et les voies de transmission). »
Ibn Hajar al ‘Asqalânî a dit de lui : « Il reçut la science des savants les plus renommés de son temps et en tira un grand profit. Il étudia le hadith et le fiqh jusqu’à exceller dans ces sciences. »
Ibn Rajab était connu pour sa ferveur, sa piété, son amour pour la retraite spirituelle son attachement à la science et à l’écriture.
Il se détachait des affaires mondaines et s’éloignait des gens de pouvoir.
Il habitait dans la madrasa as-Soukkâriyya.
Il comptait parmi les grands imams et dévots de son temps. Ses assises étaient un rappel pour les coeurs.
Les biographies d’Ibn Rajab témoigne tous de sa ferveur, sa science, sa piété, sa prééminence dans le hadith, le fiqh et la prédication. Il était aimé des gens et nombre de cœur se sont apaisés à son écoute.
Ibn Rajab mourut en l’an 795 de l’hégire, le quatrième jour du mois de Ramadan. Son office mortuaire fut célébré le lendemain et il fut enterré à coté de l’imâm Aboû al-Faraj ‘Abd al-Wâhid ibn Mohammed ach-Chîrâzî.
Parmi ses ouvrages :
Ibn Rajab a laissé environ une trentaine d’ouvrages dont les plus importants sont :
-Al-Istikhrâj fî ahkâm al-kharâj,
-Al-Qawâ‘id al-fiqhiyyah,
-Dhayl Tabaqât al-Hanâbila :
Ouvrage biographique sur l’école hanbalite, une suite de Tabaqat Al Ashâb du qâdî Aboû al Houssayn Ibn Ya‘lâ, mort en 460 H et qui comporte des biographies de 552 savants hanbalites.
-Fadl ‘ilm as-salaf ‘alâ ‘ilm al khalaf,
-Latâ’ifou al-ma‘ârif fîmâ li-mawâsimi al-âm mina al wazâ’if,
-Al-farq bayna an-nasîha wat-ta‘yîr,
-Charh Jâmi‘ Tirmidhî (perdu),
-Charh hadîth «mâ dhi’bâni jâ’i‘âni.. » (le livre ci-contre)…
