Qu’en est-il exactement de cette nouvelle lecture des textes concernant la Qiwâmah ?

Question posée le 28 Novembre 2003

Pourquoi les femmes musulmanes ne peuvent épouser les non musulmans dans la Shari’a? C’est parce qu’étant donné que l’époux doit être le chef de la famille et qu’elles sont supposées être obéissante, elles ne pourraient exercer leur islam dans ces conditions. Or, de plus en plus de savants musulmans affirment que maintenant, la définition des relations dans un couple ayant changé, la femme peut exercer son islam et peut aussi avant le mariage obtenir de son époux chrétien ou juif que les enfants soient musulmans. Les arguments sur cet avis, il y a ce texte du Pr.Tahar Mehdi et que voici ajoutant un petit commentaire à ce texte:
Par Tahar Mahdi vendredi 14 novembre 2003.
C’est à Médine que sont révélés les versets de la « qawâma » des hommes sur les femmes. Et c’est en saisissant son vrai sens que la femme a pu vivre libre et indépendante de tout ce qui l’accablait des coutumes héritées de l’ère anté-islamique dite la « jâhiliyya ». Son rôle s’est étendu à tous les domaines de la vie active, pas seulement familiale, mais également sociale et politique. L’ensemble des compagnons connaissait parfaitement le sens de « qawâma » sans que cela les pousse à empêcher la femme de contribuer à la vie. C’est à travers l’étude de l’événement social et l’analyse du comportement de la femme que l’on a remarqué que cette dernière jouissait d’une incontestable liberté. C’était en effet une liberté de fait et non pas de parole, avec laquelle la femme musulmane n’a jamais ressenti le besoin de la revendiquer haut et fort comme elle l’a fait pour d’autres droits. C’est dans les versets de la « qawâma » que le Coran a joint l’égalité des femmes aux hommes. Il a même fait devancer la qawâma par l’égalité, pour montrer par là même que la qawâma ne peut, en aucun cas, usurper l’égalité entre les deux sexes, ni la dissimuler moins encore la supprimer. En tout cas les deux concepts ne sont pas antinomiques. Et c’est en parlant de la famille et de ses problèmes que le Coran a mentionné cette égalité d’une manière explicite, ne laissant aucune marge de doute pour ceux qui se croient supérieures aux femmes. A ce sujet, le Coran dit : « Elles ont des droits équivalents aux devoirs qu’elles doivent rendre à l’amiable, et aux hommes un degré d’avantage et Dieu est puissant et sage » (la vache, 228).
Mais déjà, dans la sourate « Les femmes » on trouve l’explication de ce fameux degré réservé aux hommes vis-à-vis des femmes bien agencé dans l’ensemble des questions rattachées à la famille, aux parts successorales et aux droits et devoirs du couple. Il est même question d’un pacte inviolable établi entre l’homme et la femme. Quant à la qawâma, elle est mentionnée à la suite de toutes les questions que nous venons de mentionner. Ceci étant, la qawâma n’est évoquée que dans un ordre secondaire. Cela signifie un rappel à l’homme de l’importance de sa responsabilité à l’égard des femmes en général et de sa femme spécialement. Par cohérence au principe égalitaire, le privilège est totalement écarté, contrairement à ce que pensent les hommes dans toutes les sociétés humaines. Les versets concernés parlent d’une distribution de rôles bien équitable entre l’homme et la femme en prenant seul juge l’effort et le soin du travail accompli, c’est-à-dire l’utilité et la productivité (pas seulement au sens matériel du terme). Lisez si vous voulez : « Ne convoitez pas les faveurs dont Dieu a gratifié certains d’entre vous de préférence aux autres. Une part de ce que les hommes auront acquis par leurs œuvres leur reviendra. Une part de ce que les femmes auront acquis par leurs œuvres leur reviendra. Demandez à Dieu pour qu’il vous accorde sa grâce. Dieu connaît toute chose. Nous avons désigné pour tous des héritiers légaux : les pères et mères, les proches et ceux auxquels vous êtes liés par un pacte. Donnez-leur la part qui doit leur revenir. Dieu est témoin de toute chose. Les hommes ont un surplus de responsabilité (qawâmûna) en vertu des préférences des uns par rapport aux autres et grâce aux dépenses qu’ils font de leurs biens. » (Les femmes, 32-34). Nous pensons que la qawâma accordée à l’homme, l’est pas parce qu’il est mâle, mais seulement en fonction des moyens qu’il possède. Telle la capacité tant physique que matérielle. Ce qui veut dire que si cette capacité revient dans un couple à la femme, elle est tenue d’exercer cette fameuse qawâma. Donc, il n’y a aucune exclusivité masculine à ce sujet. (…) L’auteur continue, voir l’article complet sur oumma.com.
On voit bien que si certaines conditions sont réunies, alors c’est la femme qui devrait exercer la qawâma, si on veut rester dans l’esprit du Coran. Même chose pour le mariage.
Mes questions sont les suivantes:
Qu’en est-il exactement de cette nouvelle lecture des textes concernant la Qawâma?
Quelle doit être notre position concernant le mariage d’une musulmane avec un chrétien ou un juif car cette question est de plus en plus fréquente dans notre communauté?
BarakAllahoufikoum….wassalâmou ‘alaykoum wa Rahamatoulahi wa Barakâtouh.

Réponse à la question :
Date de la réponse: le 22 Février 2004, par Dr. Hassan Amdouni

Assalamou alaykoum wa rahmatou Allahi wa barakatouh.
Je ne connais pas de savants musulmans qui aient donné de telles réponses vous confondez les avis de certains intellectuels progressistes et les savants ! Ceci dit, le verset de la sourate Al Moumtahanah Sourate 60 verset 10 est un verset immuable, définitif et non abrogé, je vous recommande de lire a ce sujet le livre d’Asma Godin les sciences du Coran chapitre l’abrogeant et l’abrogé. Quant a la cause de l’interdiction du mariage avec le non musulman, tous nos savants sont unanimes qu’il s’agit d’un empêchement dû à la mécréance mani’ al-koufr.
Relire aussi le verset 221 de la sourate 2. Suite à la révélation de ce verset Zeyneb la fille du Prophète (Paix sur lui) s’est séparée de son mari jusqu’a sa conversion. Le verset n’a aucune relation avec la question de la qiwâma ! Quant à la supposition proposée par cet avis que vous avez mentionné les statistiques démontrent le contraire en ce qui concerne les mariages mixtes qui sont des mariages à haut risque, et que la question de l’identité des enfants est une des causes de ces échecs.

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Author: admin-amdouni

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