Au Nom d’Allâh, Le Très Clément par essence Le Très Miséricordieux par excellence
Louange à Allâh, Puissant et Grand, comme cela convient à Sa Magnificence et à Sa Majesté.
Louange à Dieu, Seigneur des Mondes, Le Bienfaiteur, Le Miséricordieux,
Souverain du Jour du Jugement. Nous Lui demandons de répandre Ses Grâces
sur Son Messager Mouhammad Son serviteur et Envoyé, ainsi que sur sa famille
purifiée et tous ses nobles Compagnons, et à tous ceux qui les suivent dans la
voie de la rectitude jusqu’au Jour de la Rétribution.
Nous prions Dieu (Le Très Haut) d’éclairer nos cœurs par la lumière de Sa Guidance.
Qu’Il ne nous impose pas une charge au-dessus de nos capacités. Que, par Son noble Secours, Il nous accorde, à tous, la clairvoyance et I ‘obéissance à Ses Commandements.
Que par Son Assistance, Il nous procure le savoir utile et la sincérité dans 1’action.
Allâh (Exalté) dit: « Et c’est ainsi que Nous t’avons révélé un esprit fie Coran provenant de Notre ordre. Tu n’avais aucune connaissance du Livre ni de la foi ; mais Nous en avons fait une lumière par laquelle Nous guidons qui Nous voulons parmi Nos serviteurs. Et en vérité, tu guides vers un chemin droit. Le chemin d’Allah à Qui appartient ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. Oui, c’est à Allah que s’acheminent toutes les choses Ach-Choura (la Consultation /V.52-53)
Pourquoi éduquer les enfants ?
La plupart des spécialistes s’accordent sur l’importance cruciale de l’environnement familial sur le développement de la personnalité. La façon de satisfaire les besoins primaires de l’enfant en bas âge (en affection, présence, entrainement, directives…), et le mode d’éducation peuvent laisser des traces indélébiles (positives ou négatives) sur la personnalité.
De nombreux verset du noble Coran mettent en évidence la Grandeur et la Puissance de Dieu (Exalté) d’avoir issu les êtres humains d’une seule âme, d’avoir créé pour chaque humain l’âme sœur (le conjoint), et d’avoir donné aux couples une descendance. Allâh (Exalté) dit :
« Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux la a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes.
Craignez Dieu au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes, Dieu vous observe parfaitement. » (Ste 4/V.1)
L’octroi des enfants, qu’ils soient des filles ou des garçons par le Seigneur, mérite toute la gratitude et la reconnaissance des parents. En effet, la procréation demeure le rêve de tous les humains depuis le début de leur existence sur terre, jusqu’à la fin du monde.
C’est un instinct naturel que de vouloir préserver et perpétrer la race humaine. Ainsi, tous les couples aspirent juste après le mariage – à avoir une bonne progéniture et guettent avec impatience les signes de la grossesse et s’en réjouissent. Ils prient leur Seigneur de réaliser leur rêve. Puis, au cas où la grossesse tarderait à se manifester, ils recourent à tous les moyens (moyens médicaux) pour résoudre ce manque. C’est la nature des hommes quelle que soient leurs origines,Dieu (Exalté) nous relate dans le saint Coran le voeu du prophète Zacharie : «Alors, Zacharie pria son Seigneur, et dit : “ô mon Seigneur, donne-moi, venant de Toi, une excellente descendance. Car Tu es Celui qui exauce les prières. » (Ste Marie)
L’octroi des enfants, qu’ils soient des filles ou des garçons par le Seigneur, mérite toute la gratitude et la reconnaissance des parents : c’est un don du Seigneur (Exalté).
Définition de l’éducation :
Étymologie : le terme éducation est dérivé du latin ex-ducere : guider, conduire hors.
Donc, L’éducation est l’action de développer un ensemble de connaissances et de valeurs morales, physiques, intellectuelles, scientifiques… considérées comme essentielles pour atteindre le niveau de culture souhaitée. L’éducation permet de transmettre d’une génération à l’autre la culture nécessaire au développement de La personnalité et à l’intégration sociale de l’individu.
L’éducation de l’enfant et de l’adolescent repose sur la famille, l’école, la société, mais aussi sur des lectures personnelles et sur l’usage des médias comme la télévision ou internet.
Actuellement, une nouvelle démarche éducative qui vient des Etats Unis appelée l’éducation bienveillante Ou l’attachment parenting, qui se base sur ces Six principes et tend à les réaliser pour l’intérêt de l’enfant :
l- La Priorité à l’enfant
Etre bienveillant envers son enfant, c’est d’abord répondre à ses besoins physiologiques et affectifs en priorité et sans délai.
2- La Relation de confiance
La bienveillance n’est pas possible si l’on entre dans un rapport de force avec son enfant. Car la crainte, fi engendre soit la soumission, soit la rébellion).
3- L’Amour inconditionnel
Aimer son enfant de façon inconditionnelle suppose de l’accepter totalement tel qu’il est et non tel qu’on voudrait qu’il soit. Aimer inconditionnellement son enfant, c’est aussi ne pas faire peser sur lui le projet parental et continuer à l’aimer pleinement, même s’il s’écarte de la route que nous avions plus ou moins consciemment tracée pour lui.
4- L’Ecoute émotionnelle :
La communication non-violente et l’écoute émotionnelle sont également indispensables pour rester dans la bienveillance. La colère non exprimée devient violence, la peur se transforme en angoisse, la tristesse en dépression.
5- L’Accompagnement souple
6- La Présence chaleureuse
Il ne s’agit pas d’étouffer son enfant d’amour (une autre forme de manipulation émotionnelle), mais de lui offrir à tout moment une présence chaleureuse et rassurante, inspiratrice de joie de vivre, de confiance et de respect.
Pour pouvoir être bienveillant envers ses enfants, il faut tout d’abord l’être envers soi-même. Comment tolérer les défauts des autres quand on ne supporte pas même les siens ? Comment les aimer, lorsqu’on n’apprécie pas sa propre compagnie ?
L’enfant n’est pas « une personne à part entière ». C’est une personne inachevée, en construction, en devenir.
Sans présence humaine, sans amour humain, un enfant laissé à lui-même dans la nature devient « l’enfant sauvage », s’il côtoie des loups, il devient un « enfant loup». Il a besoin d’une éducation sociale et d’une instruction..
La base de l’éducation positive
L’idée est de fixer des limites aux enfants avec leur contribution. Par le biais de conférences et d’ateliers, les parents et les enseignants apprennent à développer chez l’enfant des qualités fondamentales telles que l’auto discipline, le sens des responsabilités, l’autonomie, le respect ou encore la curiosité intellectuelle. Ce sont ces qualités qui permettent à l’enfant de grandir et entrer dans un rapport de complicité avec les parents et donc de les écouter et ne pas dépasser les limites. Le tout sans cris et sans punition.
Positive n’est pas laxiste
Il ne s’agit cependant pas de tout permettre aux enfants en comptant sur leur bon sens naturel -heureusement, parce qu’à deux ans, ce n’est pas gagné.
La discipline positive intègre la fermeté dans la bienveillance et l’autorité sans soumission. Il s’agit de savoir dire « non » dans la tendresse, de rester cohérent, de savoir encourager les enfants et de bien communiquer avec eux.
Comme toutes les réalités familières, l’éducation est mal connue. Raison pour laquelle, le mot éducation a fini par désigner tellement de réalités différentes, qu’il est devenu une source de confusions en général, et de sérieux malentendus entre certains parents et le corps enseignant en particulier.
Les premiers attendant, voire exigeant, que des missions qui leur reviennent de toute évidence soient remplies par les seconds. Au grand dam de ces derniers, dont ce n’est effectivement pas le rôle.
Pour y voir plus clair, il faut savoir que l’éducation d’un enfant se fixe essentiellement 3 missions distinctes mais évidemment étroitement complémentaires.
1) Forger, chez cet enfant, une personnalité épanouie et équilibrée, sûre de soi et apte au bonheur.
2) Apprendre à l’enfant les règles et les comportements de la vie en société en le formant aux savoirs et savoir-faire qui permettront son insertion socioculturelle.
3) Pour une part variable selon les familles, l’apprentissage de certains savoirs et savoir-faire qui permettront son intégration professionnelle et socioéconomique.
Les 3 missions de l’éducation :
- I) Elever – 2) Eduquer – 3) Enseigner.
Les enseignants protestent fermement quand on leur demande d’élever et d’éduquer les élèves. Mais encore faudrait-il apprendre aux parents à élever et à éduquer leurs enfants. Car on ne le fait pas, malheureusement !
La confusion règne à ce point dans l’éducation, que les parents ignorent, en effet, que si élever et éduquer comportent une part d’apprentissage au sens scolaire en quelque sorte, la part la plus importante revient au comportement qu’ils adoptent eux-mêmes à l’égard de leurs enfants. Rien d’étonnant donc à ce qu’ils négligent cette part capitale, puisqu’on ne leur a pas apprise.
Comme, vous l’avez constaté que, dans ses propositions, il y a une absence totale des valeurs morales et de l’étique issue de la religion, C’est la préparation de l’enfant à vivre dans une société sécularisée où Dieu (Exalté) n’a pas de place et la religion y est exclue. Ceci dit, nous pouvons nous résumer, que l’éducation est une action qui a pour finalité la progression, le développement de l’enfant dans un contexte social qui soit en harmonie avec sa nature (humaine, son enfance, et qui prend en considération ses penchants, ses préoccupations sans contrainte, ni violence.
Le rôle des parents
L’Islam considère les enfants comme un dépôt précieux que Dieu a confié aux parents, dont ils sont les premiers responsables ; […] l’Islam a considéré que la responsabilité en matière d’éducation incombe aux parents (c’est-à-dire à la famille). La famille, qui va accueillir l’enfant et dans laquelle il va s’épanouir, doit être saine et fondée sur des bases stables ; Dieu le Très-Haut, en parlant de la nature des relations qui doivent exister entre l’homme et la femme au sein du couple.
Ces sentiments nobles se réalisent à travers le mariage et sont les garants d’une attention particulière et de compassion qu’exige l’éducation des enfants. C’est dans le cadre d’une vie do couple stable que l’acte éducatif portera ses fruits. Pour ce faire, l’Islam dirige chacun des deux conjoints à accorder une attention particulière à tous les facteurs permettant la stabilité du couple : Voir Sourate 7/verset 189 et Sourate 30/Verset 21)
L’enfant, écrit al-Ghazâlî, est confié (par Dieu) aux mains de ses parents, et son cœur innocent est un élément précieux, capable d’enregistrer des impressions *. Si les parents, et plus tard les enseignants, lui apportent la droiture, il vivra heureux dans ce monde et dans l’au-delà.
L’Education des Enfants dans le Coran et Sounna
-« Mon seigneur accorde-moi un enfant pieux. » (Ste 37/Verset 100)
-La sourate 31 du Saint Coran, intitulée « Louqmân », contient des indications pour l’éducation d’un enfant ! Louqmân commence par insister auprès de son fils pour qu’il ne donne pas d’associés à Dieu et qu’il lui rende donc un culte pur : « Louqmân dit un jour à son fils, l’exhortant : « Mon cher fils, ne donne pas d’égaux à Dieu ! Le polythéisme est la pire iniquité qui soit. » (Sourate 3l/Verset 13)
« Sors reconnaissant, lui fut-t-il prescrit, aussi bien envers Moi qu’envers tes parents. »
( Ste 31/Verset 14 partim)
Dieu (Exalté) recommande d’obéir aux parents, tant qu’ils respectent le chemin qui mène
vers Dieu : « Mais si tes parents te contraignent à M’associer ce dont tu n’as nulle connaissance, alors ne leur obéis pas … » (Ste 31/Verset 15 partim)
Louqmân fait ensuite remarquer à son enfant que Dieu (Exalté) est attentif et bien informé de tout ce que l’on fait : l’enfant doit donc apprendre à bien se comporter, non pas de peur que ses parents le punissent, mais par respect envers Dieu et de peur que Dieu (Exalté), Qui voit tout, le punisse (Verset 16).
Nous noterons ici que toute cette première partie de 1’éducation doit être ancrée dans 1’esprit de l’enfant le plus tôt possible, et en tout cas avant l’âge de raison (7 ans).
Louqmân poursuit l’éducation en disant à son enfant d’accomplir la prière : à ce sujet, le Prophète Mohammad (S) a enseigné de dire aux enfants d’accomplir la prière dès l’âge de sept ans. A la même époque, Louqmân recommande à son fils d’avoir un bon comportement, tout en lui enseignant la modestie (Versets 17 à 19). Ces versets portent essentiellement sur le bon comportement en société : en effet, à sept ans, commence véritablement la socialisation de l’enfant qui découvre qu’il doit se plier aux règles de la vie en société et respecter autrui.
Les versets suivants incitent l’enfant à observer la nature autour de lui : ce sont autant de bienfaits de la part de Dieu ! Ils f incitent aussi à avoir une attitude scientifique, à se fier à ses propres observations et à ne pas écouter ceux qui donnent leur opinion sur un sujet qu’ils ne maîtrisent pas (Versets 20 à 25). Une telle attitude objective, indépendante est typique de l’adolescence pendant laquelle l’enfant est irrésistiblement attiré par la découverte de la Vérité. Puisque la Vérité c’est Dieu (Exalté), de telles recherches chez l’adolescent, ne peuvent que le
mener vers le plus grand respect de Dieu (Exalté), Créateur et Ordonnateur de l’Univers.
« C’est que Dieu est, Lui, la Vérité ; et que tout ce que vous invoquez en dehors de Lui est l’erreur même et que Dieu, en vérité, est le Très-Haut, le Très- Grand. » (Ste 3l/V.30)
Dieu, Le Très-Haut, apporte la conclusion en disant que c’est Lui Qui nous permet d’agir et de travailler dans le monde (c’est grâce à Lui si le navire vogue sur la mer) et qu’Il est Maître de notre destin (ceci concerne essentiellement les adultes, souvent tracassés par leur avenir) et que Lui seul connaît certaines choses : ainsi Dieu (Exalté), Qui incite à la recherche scientifique, mentionne-t-il nos limites intellectuelles et nous exhorte à le respecter (versets 31 à 34).
La Sounna du Prophète (Paix et Salut d’Allâh sur lui) relative à l’éducation des enfants
Le Prophète Mohammad (Paix sur lui) a eu pour tâche d’éduquer tout un peuple, jeunes, vieux, citadins et ruraux. Il fut rapporté qu’il se montrait d’une grande patience et qu’il répétait trois fois les choses importantes pour être sûr que chacun comprenait bien. Ce que quelqu’un ignorait, il lui enseignait patiemment, sans lui faire de reproches humiliants. Mais il était ferme pour faire respecter la Loi de Dieu (Le Très haut) par ceux qui la connaissaient déjà.
I1 enseignait aussi de toujours chercher à en apprendre plus : l’ignorant paresseux n’avait pas d’excuses !
Le modèle du Prophète de Dieu (Paix sur lui) montre que l’autorité des parents, ou des adultes en général, ne doit pas être confondue avec une toute-puissance ! Les parents doivent montrer à leurs enfants, qu’eux-mêmes restent modestes devant Dieu le Très-Haut et qu’ils ne font que Le servir et respecter Ses Lois.
Les parents doivent donc bien faire comprendre à l’enfant que, en fait, c’est Dieu (Exalté) qu’il doit respecter et aimer : trop de parents ont tendance à oublier cette vérité.
Il faut noter enfin que la réalisation des buts de l’éducation ne peut se faire que si cette action éducative est conçue dans un cadre de tendresse (mawadda) et de bonté (rahma) entre l’éducateur et l’enfant. Les parents en sont les principaux responsables, mais la communauté tout entière se sent concernée par la règle de recommander ce qui est convenable et d’interdire ce qui est blâmable
– Le noble Prophète (Paix sur lui) a dit : « L’enfant pieux est une odeur parmi les odeurs du Paradis. »
-Le Prophète (Paix et salut sur lui) a dit : « Respectez vos enfants et enseignez leur les bonnes manières. »
-Le noble Prophète (Paix et salut sur lui) a dit : « Soyez les meilleurs dans vos discours afin qu’ils (les enfants) entendent les meilleures réponses. »
-L’imam Ali (Qu’Allâh soit satisfait de lui) a rapporté que le Messager de Dieu (Paix sur lui) saluait les enfants et les adultes.
-L’Envoyé de Dieu (Paix sur lui) a dit : « Celui qui est insolent envers son enfant, lorsqu’il est petit, il lui désobéira lorsqu’il sera grand. »
L’éducation musulmane s’accomplit en recourant aux éléments et moyens suivants :
1 : Une éducation multiple éclairée par les Directives divines
2 : Des parents épanouis, solidaire et initiés
3 : L’affection et l’amour envers les enfants :
*Le Messager de Dieu (Paix sur lui) a dit : « Aimez vos enfants et soyez cléments envers eux. et si vous leur promettez une chose, tenez-là.»
* Le noble Prophète (Paix et Salut d’Allâh sur lui) a dit « I1 est n’est pas des nôtres celui qui n’est pas affectueux envers ses enfants ! »
*Le Prophète (Paix sur lui) s’amusait avec ses petits enfants
*Un homme dit au Prophète (Paix et Salut d’Allâh sur lui) : « J’ai dix enfants et je ne les ai jamais embrassés ! » Le Noble Prophète (Paix et Salut d’Allâh sur lui) lui répondit : « Que puis-je pour toi, si Allah a ôté la Miséricorde de ton cœur ! »
L’imam Ali (Qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : « Allah, Digne de Majesté, donne Sa Miséricorde à l’homme qui a un grand amour envers son enfant. »
* On a dit : « Sois bon envers ton enfant, cela est plus à même de susciter sa bonté envers toi.»
4-le jeu et les divertissements avec les enfants : le Noble Prophète (Paix et Salut d’Allâh sur lui) a dit : « Celui qui a un enfant qu’il s’amuse avec lui. »
* L’imam Ali (Radiya Allahou anhou) a dit : « Celui qui a un enfant qu’il devienne lui aussi un enfant (en sa présence). »
5-La justice envers l’enfant :
Le noble Prophète (Paix et Salut d’Allâh sur lui) a dit : «Soyez équitables envers vos enfants !» (Les Sounan)
6-Le bon exemple, dont les parents sont porteurs, puis les éducateurs.
5- L’accoutumance, car les mauvais penchants, tout comme les bons, s’acquièrent par l’habitude et l’éducation.
7- L’exhortation et le rappel de Dieu (Exalté).
8- La remarque et la critique qui doivent être formulées avec sagesse.
9- Une discipline stricte et juste.
10- La récompense et tout ce qui peut être considéré comme un encouragement positif.
ll-La correction juste et humaine.
Quant aux bases de l’éducation musulmane, elles sont :
– Une stabilité du couple, dont la relation est faite de tendresse et de bonté.
– Un lien affectif profond-liant les parents aux enfants.
– Une éducation spirituelle et morale.
– Une formation intellectuelle.
– Une éducation physique.
– Une préparation psychologique.
-Une insertion sociale à travers l’apprentissage des règles de bienséance islamique. le noble Prophète (Paix sur lui) a dit : « Un parent ne peut rien léguer de mieux à son enfant qu’une bonne éducation. »
Les différentes périodes de l’éducation
L’éducation de l’enfant commence dès l’âge le plus tendre, c’est-à-dire peu après la naissance. Le Prophète Mohammad (S) nous recommande d’utiliser et d’user des meilleures méthodes pour réussir l’acte éducatif.
La première méthode à adopter, et qui est très profitable pour le tout petit enfant, est celle du jeu. Par f intermédiaire du jeu, les parents musulmans vont inculquer les règles primordiales de la vie islamique à leurs enfants, par exemple les règles de politesse, d’hygiène, etc.
L’enfant dans toute son innocence et sa candeur va capter les bases essentielles de cette harmonie familiale régie par les Lois divines, et s’y référer dans sa conduite.
Ainsi, jusqu’à l’âge de sept ans, l’enfant va s’épanouir par le jeu, dans la compassion et la tendresse. Avant cet âge, l’Islam ne recommande pas d’enseigner les modalités des pratiques cultuelles !
Dès sept ans, va débuter la période d’éducation proprement dite. L’enfant va apprendre, toujours dans une ambiance sereine, à développer son sentiment de religiosité. C’est à partir de cette période de la vie infantile qu’est recommandé aux parents d’enseigner les fondements de la prière, acte de dévotion.
Le Messager de Dieu (Paix sur lui) a dit : « Ordonnez à vos enfants de faire la prière lorsqu’ils atteignent leur septième année, et contraignez-les à la faire lorsqu’ils atteignent l’âge de dix ans. » (Relaté par Aboû Dâwoud).
Le but de l’affection qui règne dans l’éducation islamique, c’est de faire de l’enfant un être humble, pieux et obéissant à Dieu, un être modeste, bienveillant envers ses semblables et, en premier lieu, envers ses parents. Dieu le Très-Haut dit : « Nous avons expressément recommandé à I’homme ses père et mère : sa mère s’étant doublement exténuée, le portant, puis le mettant au monde, son sevrage n’ayant lieu qu’au bout de deux ans. Sois reconnaissant, lui fut-il prescrit, aussi bien envers Moi qu’envers tes parents ! C’est vers Moi que vous serez ramenés.» (Ste 31/V. 14)
Après la période du jeu, c’est donc la période de l’éducation et de l’enseignement par excellence qui commence ; puis suit la période où l’on doit discuter avec son enfant, garçon ou fille, c’est ce que l’on appelle l’âge de l’accompagnement, où l’on va le conseiller, devenir son soutien et son ami.
L’imam ‘A1î ibn Abî Tâlib (Que Dieu soit satisfait de lui) a dit : « Ton enfant, joue avec lui durant ses sept premières années, puis éduque-le pendant les sept années qui suivent, et fais ‘en un compagnon pour les sept suivantes, puis laisse-le agir à sa guise. »
L’ éducation intellectuelle
L’enseignement doit prendre en considération les aptitudes physiques et psychiques de l’enfant, […] Al-Ghazâli, illustre juriste et savant musulman du 5ème siècle de l’Hégire (9ème- 10éme siècle JC) à dit dans son livre dans son livre : Ihyâ’ ‘ouloûm ad-dîn :
« La réussite dans 1’acquisition des connaissances tient à quatre conditions :
- que celui qui apprend ait été bien préparé à l’assimilation des nouvelles connaissances.
2- que l’on mette en oeuvre les moyens pédagogiques adéquats.
- que les enseignants soient de bonne qualité.
- et surtout que celui qui apprend soit entraîné à apprécier et acquérir les
connaissances.
I1 dit aussi : « L’éducateur (parents et enseignants) ne doivent pas demander plus que la capacité de compréhension de l’enfant, ils doivent les faire passer de l’évident au compliqué, de l’explicite à l’implicite. »
